Black pumas – 1.11.24
Dès les premières notes, l’ambiance est posée. Intimiste, chaleureuse, presque familière, la musique de la première partie enveloppe la salle comme une étreinte en plein hiver. L’espace d’un instant, me voilà transportée dans un bar en bois au Canada, où la chaleur de la musique contraste avec le froid extérieur. La scénographie épurée fait oublier l’immensité du Zénith, créant une proximité inattendue entre l’artiste et son public.
Puis, changement de décor. L’attente du concert se fait dans une ambiance détendue, presque insouciante. On se laisse aller à cette douce excitation qui précède les grands moments. Et quand les lumières s’abaissent, l’énergie monte d’un cran. La salle est pleine, l’impatience se fait sentir. Soudain, les pumas apparaissent en fond de scène : le spectacle commence.
Dès la première chanson, c’est une claque. Une voix puissante, soul, portée par une instrumentation percutante.
Les basses vibrent, la batterie marque le tempo avec une précision redoutable, et les chœurs ajoutent une profondeur enivrante. Ils résonnent comme ces voix puissantes du gospel, ces femmes qui chantent avec l’âme et transforment chaque note en une vague d’émotion brute. Le public est immédiatement impliqué, invité à chanter, taper des mains, se laisser emporter. L’énergie est communicative, la performance maîtrisée.
Les ambiances s’enchaînent : rythmes effrénés, solos de guitare sensuels, morceaux planants illuminés par une marée de téléphones allumés, rappelant les briquets des concerts d’antan. Le chanteur a ce groove hypnotique qui rappelle Lenny Kravitz, cette puissance qui mord autant qu’elle ensorcelle. Puis, une surprise : une reprise poignante de Tracy Chapman, interprétée au milieu du public.
Enfin, un dernier rappel. La scène se vide totalement, ne laissant que la voix d’Eric Burton résonner, suspendue dans l’air. Mais il revient pour une ultime envolée rock, planante et électrisante. Un final puissant, hypnotique, où la basse évoque les sonorités de « Californication » des Red Hot Chili Peppers.
Une soirée intense, où la musique a su tour à tour réchauffer, séduire et dévorer son public. Le groupe s’appelait, non pour rien, Black Pumas.
Texte : Gio – Photos : Nicolas Bouchet