Gigsonlive prend ses quartiers d’été et se délocalise à Jazz in Marciac pour l’occasion.

Jeudi 24 Juillet, une soirée ensoleillée pour accueilllir deux fabuleux artistes et leurs troupes.

Tout d’abord, Tyreek MC Dole, jeune chanteur à la voix puissante et envoûtante.
Le Jazz est indiscutablement sa famille d’adoption mais les influences sont multiples.
De la soul, au gospel, la palette est large et le registre s’étend des grands classiques du jazz à un répertoire plus personnel.
Accompagnés d’un pianiste, d’un saxophoniste et d’un batteur, ce quartet nous a ouvert les sens…et l’appétit musical avant d’accueillir un autre artiste qui a fait de l’éclectisme sonore une marque de fabrique.

Ben harper, arrive sur scène, avec l’humilité d’un bluesman… Comme à son habitude, pas de triomphe égocentré, une entrée simple avec ses musiciens. Un salut discret au public qui lui l’acclame comme une rock star.

« Glory and consequence« , – chanson inaugurale du célèbre album « Live From Mars » – permet d’attaquer avec une haute intensité rock. Des riffs sculptés et toujours cette voix de velours qui semble se bonifier avec l’âge.
Le ton étant posé comme un peintre s’applique à tendre sa toile avant d’éxécuter son art, toutes les couleurs de la palette peuvent désormais apparaître.
Ben Harper utilise la matière sonore, la malaxe, la teste, la mélange comme un artiste, ou comme un chercheur. Entre performance artistique et expérimentation scientifique, il interprète ses chansons, modifiant les arrangements, les tessitures, changeant de guitares (une dizaine au total) recherchant une alchimie sonore dont lui seul a le secret.

Du Gospel, à une balade Reggae vers des mélodies jazzy, Ben Harper nous offre toute la panoplie des musiques contemporaines.

C’est cependant dans le blues, et notamment assis avec sa guitare sur les genoux qu’il opère avec le plus de personnalité. Armé de son bottleneck, les sessions de guitar slide nous font voyager dans un univers onirique ou seul sur scène, il nous impose des silences respectées par les sept mille personnes, suspendus à cette voix, véritable prêche dans la nuit.

Accompagné de ses musiciens et notamment de son percussionniste Leon Mobley, présent depuis le début de l’aventure des Innocents Criminals, Ben Harper reprend ses classiques (Walk Away, Waiting in an angel, Jah Work, Brun to shine, Amen Omen, Faded…) et bien entendu, comme à tous ses concerts, puise dans d’autres répertoires pour accentuer les émotions. Et cette année, deux légendes sont à l’honneur. Léonard Cohen et Bob Dylan, rien que ça.
« Halleluyah et Knockin’ on heaven‘s door« , deux titres phares de la musique folk américaine.

Une version – encore différente – de « With my own two hands » lui permet de revenir sur son répertoire, mais les mutations sont telles que la nouveauté artistique apparaît encore.
Autant d’éclectisme musical a sûrement déstabilisé certains puristes du festival mais en véritable maître du temps, Ben Harper contrôle tel un chamane les pulsations et les rythmes cardiaques et nous conduit avec douceur et énergie vers un autre univers sonore, le sien.

Un grand Merci, M. Ben Harper.

 

RESTEZ CONNECTÉ(E)S AVEC Jazz in Marciac 

Facebook  — Instagram — Site Web