Gigsonlive se retrouve au bikini dans une salle bondée pour le retour de Groundation à Toulouse.
La lumière s’abaisse.
La troupe s’installe.
10 musiciens sur scène qui se mettent en place… c’est pas si fréquent…
Le groupe californien vient présenter son 11ème album studio, Candle Burning.
Ils ouvrent le bal sur le premier titre, Energy, véritable euphorisant pour la foule.
Le mélange est subtil et savant. Le mysticisme du reggae traditionnel marié à la virtuosité délicate du jazz. Notamment illustrée par une section cuivre incroyable et puissante, saxophone – trompette – trombone.
Le complexe mélange se compose également de trois guitares dont une guitare basse qui associée à la batterie, constitue le socle musical du roots.
Le claviériste, véritable électron libre de la formation vient poinçonner les partitions d’un jeu énergique.
Deux choristes aux tessitures exceptionnelles complètent le tableau avec des voix douces et puissantes.
Enfin, Harrison Stafford, le leader charismatique du groupe, compositeur, chanteur, guitariste et percussionniste, est porteur du message universel.
Le concert est ponctué d’échanges avec le public, transmissions d’amour comme des mantra, messages de paix et de fraternité entre les êtres.
L’enchainement des titres du dernier album annonce un set en deux parties…
Le public est conquit par ce nouvel opus… les titres phares qui ont construit la légende vont venir magnifier cette première moisson déjà foisonnante.
Les nostalgiques vont connaitre leur quart d’heure de gloire…
Quand vient le solo du saxophoniste… long Interlude permettant de régénérer les corps.
Écran noir, lumière poursuite,
un pur moment de jazz…
Et le moment de bascule arrive…
La célèbre intro à capella de Freedom Taking Over électrise le bikini.
Les mains levées et les corps bondissants,
Babylon Rude Dem met tout le monde d’accord, l’introduction lente pose le tempo pour mieux nous envoyer en l’air sur le reste de la chanson.
Weeping Pirates termine le triptyque.
La version proposée est plus lente mais la magie opère.
Chanson mythique illustrant parfaitement cette fusion reggae/jazz, où le jeu du batteur, très en retenue alternent avec le jeu du clavier tout en percussions.
Le public en symbiose avec ces rythmes, ces voix, cette énergie, en redemande.
Ces trois chansons mythiques sont fondatrices du renouveau du reggae roots à travers notamment la parution de l’album Hebron Gate en 2002, qui permit à Groundation de s’ouvrir à un public international.
L’ambiance est survoltée pour le retour des artistes.
Groundation Chant, titre fondateur paru sur le premier album Young Tree retentit par son introduction cérémionale où les percussions Nyabinghi, instrument traditionnel de culture rastafarienne, inondent le chant sonore de leurs battements lourds et puissants.
La voix aigüe et incisive de Stafford vient compléter le passage rituel.
Cette longue chanson initiatique permet à chacun de mettre sa pierre dans le monument.
Les solos des cuivres s’enchainent, précédents celui du guitariste, lancinant et planant.
Vient celui du batteur tout en crescendo, une boucle lente et cyclique nous transporte vers un rythme riche et soutenu, proche d’une certaine transe…
La finish est déchirant, tous les spectateurs veulent rester accrocher au navire…malgré la sortie de scène de nos héros du soir après des remerciements appuyés à tous les membres « invisibles » du groupe.
Lancer la musique est la seule façon de décrocher la patelle à son rocher…
« Thanks for your Spirit » scanda le leader, partant les bras levés et le sourire au lèvres, comme un guerrier ayant réussi sa mission.
Fort de cette nouvelle génération en place depuis 2018, le groupe continue d’innover dans cette fusion jazz-reggae, pour mieux allier énergie vitale et message spirituel pour le plus grand plaisir des fans conquis venu cherché cette communion.
Un grand merci Groundation.
