Le zénith, mercredi 26 février 2025,

Première partie: kriill

Trio parisien chantant principalement en anglais.
Trois musiciens habillés tout en blanc (ou presque).
Trois voix en communion.

Un mélange de rock, de pop et de sons électro offrant une dualité sonore entre ombre et lumière.

Des morceaux énergiques alternant avec d’autres plus planants comme une invitation à danser jusqu’à lévitation.
Une palette musicale large et élégante sublimée par cette harmonie vocale pour un groupe qui vient juste de sortir son deuxième album en février, « Listen to the whale« .

Un rapport au public chaleureux pleins d’échanges et de discussions où le trio nous raconte une anecdote entre fierté émue et remerciements humbles.
Pour la petite histoire, Jean Louis Aubert qui les a découvert sur scène leur a demandé d’assurer les premières parties de cette tournée et en retour il a volontairement insisté d’être leur première partie le temps d’un concert parisien. La classe.

La salle est dans l’attente… sur le son des Rolling Stones…
Le concert commence par une musique énigmatique avec la voix parlée de notre hôte du soir.

Mr Aubert à la guitare bien sûr qui arrive par le trou d’une serrure…

Après une première toute en douceur, le ton change… back to basics.
Un grand riff célèbre met tout le monde dans le même direction: NewYork (avec toi).
Cinq décennies de chansons se suivent et se succèdent telle une expérimentation musicale profonde et joyeuse.

Quand déboulent les accords les plus connus (argent trop cher, alter ego, métro c’est trop), le public (assis aussi en fosse pour l’occasion) retrouve une nouvelle énergie et sait se mettre au diapason de notre guitar hero.
Puis vient le frisson, la bombe humaine, chantée en duo avec le public.
Petite confidence sur cette ancienne chanson qu’il ne chantait plus…jusqu’à un concert au Bataclan… où le public la scandant seul lui a donné envie de reprendre la route avec elle.

Un autre moment intimiste survient. Assis sur les marches qui mènent à la scène… une reprise de Barbara, Dis quand reviendras tu… sublime douceur.
Il poursuit proche du public car il décide de monter dans les gradins pour être au plus près du cœur battant.
Une fois tout en haut, en plein centre de cette arène, il lance un appel aux anges… qui apparaissent sur scène pour un duo fort touchant.
En effet, les trois voix de Kriill viennent compléter le groupe et apporter beaucoup de douceur et de mélodies.
Des voix mais également des percussions pour fleurir les compositions.

Quelques titres réalisés depuis les gradins avec un guitariste dans chaque tribune pour mieux occuper la salle.
Le célèbre riff de Chuck Berry pour le titre Hygiaphone a mis le feu au public pour clôturer cette séquence.

Guitares saturées, harmonica, voix déformée au vocodeur, jeu de pédales et arrangements déroutants sont au programme pour illustrer l’univers multicolore de cette nouvelle tournée.

S’ajoute une partie au piano rajoutant une corde à notre généreux archer.

De la chanson française au sens noble de l’expression, du rock (of course) voire même rockabilly dans certaines déclinaisons, un grand moment de scène.
Trop souvent manqué, en solo ou en troupe avec les Insus, la rencontre avec ce monument de la musique française fut une vraie découverte de générosité sur scène.
La chanson phare (s’il devait n’y en avoir qu’une – pour moi-) « Un autre monde » conclu ce concert dans une merveilleuse version entre rock et acoustique.
Suivant le traditionnel rappel qui rajouta encore quelques tubes au compteur…
Enfin un deuxième rappel (plus rare celui-là) illustrant cette générosité et le nom de l’album et de la tournée…pafini.
« Au bout d’un moment il faut rentrer quand même » dit-il le sourire aux lèvres.
Le sourire est partagé et l’émotion contagieuse après un concert de 2h30.

Et voilà… c’est fini.
Merci M. Jean-Louis Aubert.

RESTEZ CONNECTÉ(E)S AVEC Jean-Louis Aubert

FacebookYoutube — Instagram — Site officiel