Le Bikini, Dimanche 16 février 2025
Un vrai concert de rock malien délivré par Fatoumata Diawara dans la lignée de ces homologues africains cités dans la soirée, Fela Kuti ou encore Ali Farka Toure.
C’est par la vidéo que le spectacle commence…
Fatoumata Diawara entre simplement devant l’écran géant, tout en costume et en couleurs.
Une beauté saisissante… la guitare électrique en bandoulière…
Un début de concert aux sonorités rock psychédélique avec des fins de morceaux ponctués de solo de guitares lancinants modulés à la pédale wha wha rappelant certaines performances de David Gilmour.
Une basse énergique, un clavier riche et une batterie puissante complète le tableau.
Des interludes parlés (assez long) pour prononcer des tribunes, propos lourd et grave sur l’excision dont elle nomme le sujet de façon très directe: les mutilations génétiques féminines. Un discours poignant de plusieurs minutes sur fond musical introduisant la chanson “sete” qui parle du sujet et dont les rythmes doux sont à l opposé de l’horreur décrite.
Rappelant sa propre expérience, Fatoumata nous raconte comment la musique l’a sauvé et l’espoir qu’elle peut apporter aux futures générations. Mais le combat est long pour changer les mentalités et il faut continuer la lutte.
Un autre discours sur la position des femmes dans le monde et dans la musique remerciant les grandes dames qui ont montrées la voix:
Myriam Makeba, Angelique Kidjo,
Billie Hollyday, Ella Fitzerald.
Terminant les hommages aux pionnières, par Nina Simone et une reprise très personnelle de “Feeling Good.”
M’importe peu d’avoir reconnu la filiation car le morceau était sublime et illustrait bien la puissance vocale et rythmique de la diva américaine.
Enfin, s’enchaîne une série de titres phares du dernier album; le premier coécrit avec son ami Dalmon Albarn “Tsera” et le second, co-écrit avec -M- “Massa Den“ dons elle nous vanta son amitié et la fierté de l’avoir rencontrer.
Pour finir, un rappel avec un nouveau costume telle une divinité africaine sortie d’un conte de Michel Ocelot.
Un masque blanc au regard figé pour une danse tribale finale qui emporta le public conquis par la proposition du soir.
Un spectacle total pour les sens, explorant toutes les facettes du spectacle d’arts visuels avec danse, chant, musique et spectacle vidéo dont les dernières images montraient un film d’animation futuriste mélangeant images réelles et dessins incroyables.
Une proposition totale et hors norme.
Merci Fatoumata.
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